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l'économie corrézienne
Le Limousin est une terre de pommes et ça ne date pas d'hier puisque ce sont les romains dans l'Antiquité qui ont implanté les premiers pommiers en provenance du Moyen-Orient dans la région limousine ! Ceux-ci ont su prospérer sur les terrains bien drainés des plateaux du Haut-Limousin jusqu'au XVIIIe siècle où on raconte que Turgot, alors intendant du Limousin, se régala d’une pomme offerte par un fermier limousin et la trouvant croquante, juteuse et aux formes si parfaites, il en fit l'éloge jusqu'à Paris où sa réputation ne cessa de s'étendre.
Dans les années 50, importées des Etats-Unis, les premières Golden s’épanouissent sur la terre fertile du Limousin, C’est ainsi que le Limousin voit mûrir dans ses vergers d’altitude, une pomme aux qualités gustatives uniques. En quelques 50 ans, ces particularités ont été reconnues puisqu'en 2005, la Pomme du Limousin se voit décerner l'AOC devenant ainsi la seule Pomme AOC de France. En 2007, la Pomme du Limousin AOC prend une dimension européenne en décrochant le label AOP (Appellation d'Origine Protégée).
En Limousin 320 pomiculteurs produisant 110 000 Tonnes de Pommes prétendant à l’AOP approvisionnent 4 coopératives fruitières : LIMDOR à Saint-Yrieix la Perche (87), MEYLIM à Sarlande (24), PERLIM à Saint-Aulaire (19, POM'PADOUR à Pompadour (19).
Commercialisés par ces 4 coopératives, 50% des fruits partent à l'export (Grande Bretagne, Espagne, Russie, Belgique, Hollande, Portugal…) et 70% des français les achètent en Grandes et Moyennes Surfaces.
Les vergers corréziens sont situés essentiellement sur le Plateau du Haut-Limousin autour de Pompadour à une altitude de 350-450 m. La production est de 70 000 t pour environ 1 800 ha répartis sur 250 exploitations. La surface moyenne du verger par exploitation est d’environ 7.2 ha.
- Très réputée, la noix du bas Limousin était jadis cultivée avant tout pour son huile, puis les pressoirs ont quasiment disparu… Au milieu du XXème siècle, des vergers ont été replantés de « Marbot » - traditionnelle et rustique, et de « franquette », variété aux cerneaux clairs et savoureux…
- La station expérimentale de Creysse (Lot), au cœur du bassin de production, préparer la noyeraie du troisième millénaire. www.noixduperigord.com
Le noyer est la 2ème espèce fruitière plantée après le pommier. Cette production bénéficie d'une AOC "Noix du Périgord" depuis 2002.
Elle représente 1 000 ha répartis sur 360 exploitations soit 3 ha par exploitation avec un potentiel de production de 1 500 tonnes, principalement sur les cantons de Beaulieu et Meyssac (80 communes du Sud Corrèze) ainsi qu’en Dordogne, dans le Lot et en Charente. L’essor de la noyeraie est de + 41% (surfaces déclarées en 2010-2000).
L’atelier noyer est généralement considéré comme un atelier complémentaire avec 1,5 à 2 t / ha de rendement moyen en verger adulte. La récolte de plus en plus mécanisée.
La filière est essentiellement organisée autour de 6 groupements de producteurs ayant pour mission de valoriser au mieux la commercialisation des adhérents.
La noix se commercialise soit en noix fraîche, en noix sèche ou en cerneaux.
Les transformations fermières concernent les productions végétales tout autant que les productions animales. En Corrèze, de nombreux terroirs identitaires se croisent et aboutissent à une valorisation de ces produits par la transformation.
Ces produits participent à la diversification agricole et permettent aux agriculteurs de sublimer et de renforcer leur activité.
Les productions les plus attractives se déclinent sous de nombreuses formes : Le canard et les volailles se retrouvent sous formes d'oeufs, magrets, poulets entiers, aiguillettes et bien sûr foies gras. Les petits fruits, emblématique du département se transforment en confitures, gâteaux, coulis ou jus. Les pommes AOC du Limousin évoluent en compote, jus, gâteaux et même chips ! On peut également citer la noix et son huile, la vigne et son vin, et même les productions laitières et notamment les élevages caprins producteurs d'un certain fromage : la "feuille du Limousin" !
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